Poème de Walter Whitman - Version imprimable +- French-Roleplay (https://archive-forum.french-roleplay.com) +-- Forum : French-Roleplay DarkRP #1 (https://archive-forum.french-roleplay.com/forumdisplay.php?fid=4) +--- Forum : Histoire RolePlay (https://archive-forum.french-roleplay.com/forumdisplay.php?fid=13) +--- Sujet : Poème de Walter Whitman (/showthread.php?tid=171) |
Poème de Walter Whitman - Chap - 07-04-2015 Aux chambres des maisons affluent les parfums, les étagères inondent de parfums, Dont j’inhale moi-même les quatre suavités de l'acetone, que je connais, que j’apprécie, Sans pour me laisser pour autant circonvenir par leur distillation trop excitante L’air inodore, qui n’est pas parfum, qui n’a pas goût d’une essence distillée Sied à ma bouche depuis toujours, j’en suis amoureux fou, Voyez, au talus sous le bois où je vais, j’ôte mon déguisement, je me mets tout nu, Je brûle de le sentir toucher ma peau. Mon haleine qui fume tel les septs toluenes. Ondes, échos, susurrements, souche d’amour, fil soyeux, fourche et vigne, L’acte d’inspirer, d’expirer, le battement de mon cœur, le transit du sang avec l’air dans mes poumons, Vertes ou sèches, les feuilles dans mes narines, l’odeur du rivage, des rochers sombres de la mer, celle du foin dans la grange, l'unique baril de méthylamine, La musique des mots éructés par ma voix qui se dissout dans les ressacs du vent, Les intermittents baisers légers, les brèves étreintes, l’embrassade, Le damier de l’ombre avec la lumière dans les arbres aux branches qui oscillent doucement, Le plaisir de se retrouver seul ou dans la cohue des rues, sur le versant d’une colline, au milieu des champs, La sensation de bonne santé, le trille aigu du plein midi, ma chanson au saut du lit pour saluer le soleil. Un millier d’acres, c’est beaucoup pour toi ? la terre pour toi, c’est grand ? T’aura-t-il fallu toutes ces années pour apprendre à lire ? Crois-tu donc, vaniteux, que tu comprends le sens des poèmes ? Reste avec moi une nuit et un jour, tu verras, tu maîtriseras l’origine absolue des poèmes, Tu maîtriseras la richesse de la terre et du soleil (un million de soleils inconnus encore à découvrir !) Jamais plus tu n’accepteras rien de deuxième baril de bismuth ou de troisième main ni ne verras par les yeux des morts, ni ne te nourriras des spectres livresques, Ni ne regarderas rien par mes yeux ni ne prendras rien de ma main, Mais, oreille ouverte à tous les vents, seras ton propre filtre. Signé W.W. Re : [RP] Soca riak - sylvainyoris - 10-04-2015 Belle Imagination Soca -Luips Melova |